Les élections départementales 2021

Les 20 et 27 juin prochain, les français seront sollicités pour élire leurs conseillers départementaux.

Depuis la loi du 17 mai 2013, les conseillers généraux deviennent les conseillers départementaux.

Ils forment l’assemblée qui dirige le département, le conseil départemental (nouveau nom du conseil général). Le conseil départemental « règle par ses délibérations les affaires du département« .

Les conseillers départementaux sont élus pour six ans. Le conseil départemental est renouvelé en son intégralité lors des élections départementales (le conseil général était renouvelé par moitié tous les trois ans). Ils sont rééligibles. Depuis 2015, Les candidats se présentent en binôme. Chaque binôme est obligatoirement composé d’un homme et d’une femme. Leurs suppléants doivent également constituer un binôme de sexe différent.

Quelles sont les missions des départements ?

Les départements interviennent dans des domaines très divers comme l’action sociale, la culture, la gestion des collèges ou encore l’aménagement du territoire. Le conseil départemental gère aussi les routes départementales et finance le Service d’incendie et de secours (SDIS)

Sur 34 sièges à pourvoir pour le Conseil Départemental de la Haute-Marne, seuls les candidats sortants de 3 des 17 cantons ne se représentent pas en 2021, dont Bourbonne Les Bains.

Depuis 2015, le canton de Bourbonne Les Bains est rattaché au canton de Montigny Le Roy.

André NOIROT et son binôme Mireille RAVENEL, élus en 2015, avaient déclaré ne pas se représenter.

Rappelons que André NOIROT avait œuvré en coulisses pour diviser le nouveau canton en deux lors de la création des nouvelles intercommunalités en 2017 pour que l’ancienne intercommunalité de Bourbonne rejoigne Fayl-Billot et Chalindrey plutôt que l’intercommunalité de Montigny.

Nous aurons le choix entre 5 binômes candidats :

  • Chantal DEZAN et Romary DIDIIER (Annick MASSON et Loïc WEBER)
  • Benjamin MINOLFI et Yvette ROGER (Damien HUGUENIN et Gabrielle LAMBERT)
  • Aurélien COSSIN et Anne-Marie MICHEL (Luca FLAMARION et Danièle QUENTIN)
  • Sylviane DENIS et Elie PERRIOT (Muriel LALLEMANT et Bahi ZAMOURI)
  • Emilie SCHROETTER et Jean-Luc WAUTHIER (Hélène BOURNOT-BRULEZ et Robert MAGIRON)

Le département de la Haute-Marne a depuis plus de 20 ans, fait le choix de l’immobilisme

L’on pourrait dire que ce Département n’a pas vraiment de cap, aucune remise en question, avec les mêmes conseillers généraux, depuis plus de vingt ans pour certains. Il leur est bien plus confortable de s’abriter derrière un parti politique plutôt que de considérer les intérêts du territoire.

Le dernier slogan du Conseil Départemental « la Haute-Marne respire et inspire » est une ironie, il respire, peut-être, mais n’inspire pas. Pour cela il nous faudrait des élus qui veulent faire avancer le territoire plutôt que des élus qui s’enfoncent et s’accrochent à leur siège en choisissant le « j’y suis j’y reste ».

L’innovation et la nouveauté sont nécessaires pour l’attractivité d’un territoire plutôt que la continuité

Selon l’INSEE un département à la population vieillissante tel, que la Haute-Marne, n’est pas pour autant un département qui n’attire pas. La jeune génération quitte le département pour approfondir son éducation. Il faudrait par contre les inciter à revenir pour en faire profiter tout le département.

La politique du « on a toujours fait comme ça » pénalise le Département depuis trop longtemps. D’autres départements préfèrent innover et optent pour le « faisons autrement ».

Une partie de la population de la Haute-Marne est isolée à moins d’être motorisée. Pour exemple, Bourbonne est à plus de 40 km de tous services et se trouve enclavée.

Plutôt que d’investir dans des panneaux de limitation de vitesse à 90 km ! ou encore dans des masques « serpillières » ne vaudrait-il pas mieux réfléchir et agir sur la problématique de la mobilité rendant tout le département accessible et donc attractif.

La chute de la démographie est une conséquence directe du manque d’accessibilité au territoire

Espérons que ces élections vont permettre l’arrivée d’élus motivés uniquement par le futur du département, qu’ils sauront être audacieux et innovants dans leurs décisions plutôt que de se réfugier derrière leur Président car du même parti politique en posant allègrement à ses côtés pour diverses séances photos.

Le Conseil Départemental est une collectivité territoriale. Il dispose d’un budget alimenté en grande partie par nos impôts. Le site du Conseil Départemental (www.haute-marne.fr) nous apprend que le budget 2021 prévoit en dépenses de fonctionnement 180 646 M €. Il s’agit principalement de postes de dépenses nécessaires à la gestion courante des services et de l’activité de la collectivité.

1,26 M€ pour les indemnités et frais des 34 élus
Belle motivation pour certains !

Etonnamment, certains candidats, tels que Elie PERRIOT à Bourbonne, affichent dès maintenant le slogan « le choix de la Haute-Marne avec Nicolas LACROIX ».

Nous sommes quelque peu surpris de ce slogan que l’on peut qualifier de présomptueux. En effet, Nicolas LACROIX devra tout d’abord être réélu dans son canton de Bologne. Après tout aux dernières élections il n’a fait qu’un score inférieur à 40 %.

Ensuite seulement, il devra être réélu Président par la nouvelle assemblée.

Chaque chose en son temps !

Nous notons que les seules conditions pour être candidat aux élections départementales sont d’avoir 18 ans, être électeur donc français, et être domicilié dans le département.

S’agissant d’élections anciennement appelées cantonales, nous pourrions nous attendre à voir des candidats domiciliés dans le canton qu’ils entendent représenter. Pourtant nous voyons par exemple une candidate au canton de Chalindrey domiciliée à Bourbonne (Ludivine DEROCHE).

Ne serait-il pas plus logique que les candidats soient domiciliés et électeurs dans le canton où ils se présentent.

L’un des grands dangers de l’ambition est la démesure.

Plusieurs conseillers départementaux actuels sont installés bien confortablement depuis plusieurs années et d’autres sont élus simplement dans la continuité de leur prédécesseur. Ils ou elles n’ont rien apporté de nouveau. Leur bilan n’est pas identifiable, pour exemple le bilan de André NOIROT. Ce dernier n’a fait qu’accumuler des indemnités au fil des ans.

N’est-il pas temps de limiter le nombre de mandatures à deux, soit 12 ans, pour garantir un renouveau d’idées et d’actions.

L’appauvrissement de notre département, la baisse démographique, une population vieillissante, le manque de médecins, un chômage persistant, tous ces critères démontrent le manque d’imagination et d’ambition et surtout d’ouverture de nos élus.

Même si quelques-uns ont sût faire avancer leur canton, d’autres se sont paresseusement contenter de suivre les directives de leur Président et/ou de leur parti politique au détriment de tout le territoire.

Il est temps de se réveiller.

L’image du département et son attractivité passe obligatoirement par le comportement de nos élus.

Pour rappel, André NOIROT, Président du Syndicat des Sapeurs-Pompiers de Haute-Marne, avait eu un comportement odieux vis-à-vis des sapeurs-pompiers à Chaumont fin 2019. (Voir notre article du 2 février 2021 intitulé Les élections départementales)

En 2015, André NOIROT, conseiller départemental, aidé de Elie PERRIOT, aujourd’hui candidat, avait orchestré une manifestation contre la municipalité en place en osant faire jouer le Chant des Partisans devant la Mairie.

Elie PERRIOT se servait de plus des réseaux sociaux pour insulter très grossièrement et même vulgairement les élus en place. Va-t-il utiliser les mêmes tactiques s’il n’est pas élu. N’oublions pas que Elie PERRIOT et son entreprise font l’objet d’une enquête de la Sécurité Sociale.

Une enquête de moralité devrait faire partie des conditions d’éligibilité

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