Le centre-ville bientôt sinistré

En tant que commerce de proximité, une pharmacie représente un atout indispensable dans l’attractivité d’un village ou d’un faubourg.

La population de la commune de Bourbonne-Les-Bains est majoritairement âgée souvent non motorisée et dépendante des services de santé de proximité. Elle accueille, de plus, quantités de curistes chaque année également demandeurs de médicaments.

Et pourtant, la pharmacie Principale au centre-ville vient de fermer

La population abandonnée

Beaucoup se souviennent que la Grande Rue comptait trois pharmacies au début des années 2000. Vers 2010, la pharmacie DOUADI du 54, Grande Rue a fermé ses portes pour cause de retraite. Elle a été alors « regroupée » par l’association de la pharmacie Centrale du regretté François PERBAL du 9, Grande Rue et la pharmacie Principale de Coralie LAVENU au coin de la rue Porte Galon et de la Grande Rue.

Suite au décès soudain de François PERBAL en 2013, François ROHMER, époux de Coralie LAVENU, lui-même pharmacien, avait repris la pharmacie Centrale.

Dès lors les époux détenant le monopole, projettent la construction d’une nouvelle pharmacie près du Lidl (à plus de deux kilomètres du centre-ville) avec pour intention de capter la clientèle de passage pour éventuellement regrouper les deux pharmacies.

Officiellement, pour qu’un regroupement puisse avoir lieu, il faut impérativement que le regroupement ne conduise pas à créer un vide sanitaire donc compromettre l’accès aux médicaments pour la population concernée par la fermeture de la pharmacie d’origine.

Le vide sanitaire est créer et l’accès aux médicaments est compromis

Beaucoup considèrent aujourd’hui que la disparition de l’unique pharmacie du centre-ville c’est porter un préjudice important, non seulement à la population, mais également à l’ensemble des commerces de la Grande Rue.

Une trahison de plus

Les questions que l’on peut poser sont les suivantes :

  • Pourquoi l’Agence Régionale de Santé a autorisé la fermeture ?
  • Pourquoi le Maire n’est pas intervenu ?
  • Pourquoi le Conseil de l’Ordre des Pharmaciens n’est pas intervenu ?


Pour l’histoire de Bourbonne, selon les registres paroissiaux et archives départementales, nous avons retrouvé plusieurs pharmaciens dénommés alors « apothicaires » officiant :

  • FRANCOIS Charles, vers 1660
  • BRESSON Nicolas, vers 1680
  • BAILLY Charles, vers 1695 et décédé vers 1725
  • BAILLY Jean-Baptiste, fils du précèdent, vers 1720
  • BERRY Louis Guillaume Brice, vers 1780
  • BEZU Bonaventure Hubert Theophile, vers 1830
  • BOMPARD Hector Edmond, gendre du précédent, vers 1855
  • (Sa fille, Marie Amélie était la mère de Constantin-Meyer)

  • HABERT Marie Jules Alfred, vers 1885

N’oublions pas Jean GUYOT qui, de plus, fut un excellent maire de la commune de 1959 à 1971.

Rappelons à votre souvenir, les regrettés François PERBAL et Guy PIERREL.

Le maire, André NOIROT, ne fait que contribuer à la DÉVITALISATION du centre-ville et donc de la commune

Limiter les dépenses

Le nouveau gouvernement a constaté l’état catastrophique des finances de notre pays. En effet, l’INSEE a dévoilé que la France est endettée à hauteur de

3 228 milliards d’€

Si la France est si endettée, l’évidence est que ses dépenses sont très supérieures à ses recettes.

Pour tenter de remédier à cette situation, le Gouvernement a décidé en priorité de limiter ses dépenses comme le ferait d’ailleurs tout un chacun, qu’il s’agisse d’un ménage ou d’une entreprise. L’une des conséquences en sera que l’Etat ne pourra plus assumer certaines enveloppes allouées aux régions et départements, entre autres.

Le budget 2025 actuellement soumis à l’Assemblée Nationale pour examen prévoit une réduction du déficit de 60 milliards d’€. Un effort considérable sera demandé aux collectivités : 5 milliards d’€ d’économies.

Le Conseil Départemental de la Haute-Marne devra baisser ses dépenses de 61 millions d’€ sur la période 2025/2030.

Fureur de Nicolas LACROIX !


Plutôt que de baisser les dépenses, Nicolas LACROIX, du « haut » de son siège de Président du Conseil Départemental, a lui choisit de compenser les recettes manquantes en mettant à vendre les biens patrimoniaux tels que la Préfecture, les sous-préfectures, le Palais de justice et près d’une dizaine de gendarmeries, une série de bâtiments tous occupés par l’Etat.

Cette annonce, même symbolique, démontre bien son ignorance mais aussi son mépris pour le « Service Public géré par l’Etat pour satisfaire l’intérêt général » donc les habitants.

C’est une gifle à la population mais aussi au patrimoine des haut-marnais

Un peu d’histoire

Le département de la Haute-Marne a été créé le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789.

En 1800, il est mis en place un préfet, un conseil de préfecture et un conseil général dans chacun des départements.

Le Préfet est au service de l’Etat et s’assure de la bonne application des lois et décisions du gouvernement. Le Conseil Général, devenu depuis 2013 Conseil Départemental, est une collectivité territoriale au service les habitants.

Selon les données de la Direction de l’immobilier de l’Etat, 58,1 % du parc immobilier préfectoral sont mise à disposition par les Conseils Départementaux mais, par convention, l’Etat en supporte toutes les dépenses notamment pour appliquer la règlementation des établissements recevant du public. Cela conduit à ce que l’État assume toutes les charges du propriétaire sans toutefois en avoir le statut.

Symboliquement, ce patrimoine appartient aux habitants


Qu’en est-il de la baisse des dépenses ?

Citons quelques marges de manœuvre pour le faire :

  • Supprimer les multiples présidences rémunérées assumées par Nicolas LACROIX lui-même
  • Réduire les dépenses de personnel du Conseil Départemental inscrites à 48,8 millions d’€ selon le budget 2024
  • Réduire les indemnités des conseillers départementaux qui s’élèvent à près de 1,5 million d’€ toujours selon le budget 2024, certains d’entre eux n’ayant d’ailleurs qu’une fonction de coupeurs de rubans cumulant plusieurs indemnités
  • Réduire les dépenses de communication inutiles. (Cette année, 4 millions d’€ ont été dépensé pour l’agence d’attractivité, le Tour de France, le Relais de la Flamme olympique, les 50 ans du Der, CVB, le Mémorial De Gaulle)

Rappelons de plus qu’en 2022, Nicolas LACROIX avait commandité l’achat d’une voiture de luxe d’un coût de près de 80 000 € ! car il n’est pas un « plouc ».

Tant pis pour la gestion « en bon père de famille »