Les élections, principe de base de la démocratie

La démocratie est un système politique qui permet aux électrices et aux électeurs de voter pour élire les personnes candidates qui les représenteront et qui prendront des décisions en leur nom.

La participation électorale est considérée comme l’un des traits les plus caractéristiques de la bonne santé d’un régime démocratique.

Et pourtant l’érosion de cette participation amène à se demander pourquoi les électeurs choisissent l’abstention.

Pourquoi ?

Serait-ce un manque de confiance envers les élus ?

Que ce soit au niveau communal ou au niveau départemental et même national, il est vrai que le comportement de certains de nos élus n’inspire guère la confiance que nous devrions avoir en eux nous permettant de participer légitimement à leur élection.

En Haute-Marne par exemple, nous voyons des élus enracinés dans leur siège, refusant toute opposition constructive et préférant le dénigrement de leurs adversaires tel que pratiqué à Bourbonne.

Les dernières élections départementales de 2021 nous ont montré des candidats attachés surtout à occuper tous les sièges sous la bannière de leur Président, Nicolas LACROIX, obstruant ainsi la présence de plusieurs oppositions et donc d’un dialogue démocratique.

L’assemblée n’a d’ailleurs été que peu renouvelée puisque 70 % d’entre eux siégeaient auparavant, certains depuis plusieurs mandats et décennies.

André NOIROT avait enfin laissé sa place. Son poulain, Elie PERRIOT n’a été élu que grâce à Bourbonne, étant minoritaire dans le reste du canton. (voir notre article du 22 juillet 2021 intitulé Résultats des élections départementales 2021).

La place doit être bonne

Lors de ces élections départementales, seuls deux candidats d’opposition ont obtenu des sièges : Laurence ROBERT-DEHAULT et Michel KARAKULA pour Saint Dizier 1.

En début d’année, Laurence ROBERT-DEHAULT avait questionné le Président Nicolas LACROIX sur l’achat d’une DS9 pour un coût de 78 000 € payé par le contribuable. Nicolas LACROIX avait justifié cet achat en répondant que cela montre qu’on n’est pas un département de ploucs. Lors d’une séance suivante il a été jusqu’à déclarer qu’après tout lui n’était pas né avec une cuillère en argent !

En d’autres termes, ne m’embêtez pas avec vos questions, je la mérite !

Le Conseil Départemental souhaite inverser la courbe démographique et (re)donner de la fierté aux Haut-Marnais.

Dans ce but, il a été décidé de créer une nouvelle agence d’attractivité pour la Haute-Marne.

Sans surprise, le Président est Nicolas LACROIX.

Plus inquiétant, le Trésorier est André NOIROT. Lui qui endette sa commune a des niveaux records, va-t-il faire de même avec cette agence ?

Les Haut-Marnais devraient être fiers et confiants ?
Là, y a du boulot !

Récemment à Bourbonne, certains ont été surpris de constater la présence de Nicolas LACROIX aux côtés de André NOIROT et Elie PERRIOT pour « une journée portes ouvertes » d’une enseigne de la Grande Rue.

Nous félicitons les dirigeants, cependant, s’agissant d’une agence privée, la présence de ces élus est plus que curieuse et surtout discriminatoire envers les autres commerçants.

La charte de déontologie des élus met l’accent sur la prévention des conflits d’intérêts, garantie que l’action publique est menée dans le seul intérêt général. Concrètement, les membres du conseil municipal s’engagent, par exemple, à n’accorder “aucun avantage ou faveur à un individu ou à un groupe d’individus“.

Et nous devrions être fiers et confiants ?

Le seul intérêt général est trop souvent transformé en seul intérêt personnel ou de quelques-uns seulement en tout impunité d’ailleurs.

La fonction d’élu est devenue une « carrière » ne nécessitant aucun diplôme particulier ni compétence. Il suffit aujourd’hui de se rapprocher de quelques personnes ayant une soi-disant influence et le tour est joué. Face à une population trop souvent sans mémoire, l’élu se conduit ensuite en petit baron plutôt qu’en représentant de cette population et s’accroche confortablement à son siège pendant plusieurs mandats et même décennies comme constaté à Bourbonne.

Plus largement et actuellement nous voyons que plusieurs candidats, bien qu’ayant (ou eu) des démêlés avec la justice sont candidats à la députation ainsi que rapporté dans un article du Nouvel Obs du 10 mai 2022.

Violences conjugales, détournements de fonds publics, harcèlement… De nombreux députés mis en cause, condamnés ou poursuivis par la justice, ont été investis candidats par leur parti pour les législatives.

Nous nous devons d’utiliser notre droit de vote au moins par respect envers nos anciens qui se sont battus pour l’obtenir.

Par contre le respect des élus envers les électeurs est de plus en plus absent d’où une abstention grandissante.