Le Journal de la Haute-Marne du 12 janvier 2022 nous renseigne quant aux projets phares de quelques bourgs-centres du département.
Sans détailler les projets de chacun, retenons quelques-uns :
- Joinville prévoit entre autres, l’aménagement du centre-bourg
- Eurville-Bienville prévoit entre autres, la rénovation de l’école maternelle, des travaux de voierie « un peu partout dans la commune »
- Chalindrey poursuit un cycle d’investissements débuté en 2014 avec un habitat toujours grandissant et prévoit entre autres la construction d’une résidence senior
- La Porte-du-Der prévoit entre autres, de continuer son programme de réaménagement du haras afin d’accueillir les périscolaires, un city stade et une piste cyclable
Nous constatons que toutes ces communes ont réfléchi aux besoins et confort de leurs habitants.
Et maintenant voyons ce que André NOIROT prévoit pour Bourbonne
Outre la rénovation des thermes, André NOIROT n’annonce aucun projet de la commune, si ce n’est la réfection des réseaux de la commune. Il est vrai que les réseaux d’eau en particulier sont très vétustes. Certains n’ont pas fait l’objet d’investissements depuis plus de 40 ans ainsi que l’avait déclaré Patrick BREYER adjoint aux travaux. Cette réfection n’est donc pas un projet en soi mais plutôt un rattrapage de travaux qui n’ont pas été effectués comme il se doit.
Quant à la rénovation des thermes, il fallait s’y attendre. Depuis 2006, la modernisation de l’établissement thermal a été la seule préoccupation de André NOIROT car à la demande du concessionnaire VALVITAL.
Dès que la commune est devenue propriétaire des murs de l’établissement thermal en 2006, Bernard RIAC, PDG de Valvital, a réclamé une modernisation des bâtiments.
André NOIROT déclare dans l’article qu’il a bon espoir de redévelopper la fréquentation du site et qu’en 2019 il y a eu 7 500 curistes. Rappelons qu’en 1986 Bourbonne a connu jusqu’à 16 000 curistes.
Cela fait près de 20 ans que André NOIROT a cet espoir, qui ne reste qu’un espoir !
Depuis que VALVITAL a pris possession de la concession en 2004 avec 12 500 curistes, la perte a été de 66,6 %. (voir notre article du 14 décembre 2020 intitulé « Chute de la fréquentation des thermes » )
Entre parenthèses, si l’on peut croire que 4 000 curistes ont été reçus en 2021 contre 7 500 en 2019, la baisse représente une chute de 46 %.
Les fermetures forcées dues à la crise sanitaire n’ont pas pour autant motivé Valvital à engager des travaux ne serait-ce que d’entretien, d’autant que André NOIROT avait exonéré le concessionnaire de redevance pour deux années. Carole RECOUVREUR, directrice des thermes, avait déclaré le 12 mai 2021 à France 3 régions :
« Nous avons pu bénéficier du chômage partiel , de 15.000€ de chèques cadeaux du conseil départemental, de la suppression de la redevance pour l’eau que nous payons à la commune pour 2020 et 2021 et, depuis janvier 2021, nous sommes entrés dans le dispositif des 70% de charges fixes prises en charge par l’Etat mais nous avons consommé en grande partie notre PGE (prêt garanti par l’Etat ndlr) », expose Carole Recouvreur.
Bernard RIAC serait-il atteint du syndrome de Picsou ? celui qui en veut toujours plus
Et André NOIROT de lui servir sur un plateau
Si l’établissement, qui n’a que 45 ans, doit être moderniser, ce n’est pas aux bourbonnais de payer.
Si l’établissement n’a pas été entretenu comme il se devait, ce n’est pas aux bourbonnais d’en payer les conséquences. Les articles 10 et 11 et 15 du contrat de concession sont très clair à ce sujet :
Article 10
Projets de construction
Les projets de construction, d’acquisition ou de modification, autres que de détail ou de simple entretien, de tous ouvrages et installations seront soumis à l’approbation du propriétaire.
Article 11
Etat descriptif
Les frais résultant de ces opérations seront à la charge du concessionnaire.
Article 15
Travaux d’entretien
Pendant toute la durée de la concession, le concessionnaire sera tenu d’exécuter, à ses frais, à l’établissement thermal et à ses dépendances, tous les travaux d’entretien même ceux de grosses réparations et de constructions nécessaires au maintien en bon état des installations, de manière à ce qu’elles conviennent toujours à l’usage auquel elles sont destinées.
Plutôt que de satisfaire les desideratas de Bernard RIAC, André NOIROT devrait se préoccuper des besoins des habitants, payeurs de ses lubies
C’est officiel
Bourbonne n’est plus qu’un village
Historiquement, toute commune qui compte moins de 2 000 habitants est considérée comme un village.
Les derniers chiffres de l’INSEE sont parus. Les chiffres en vigueur pour Bourbonne sont affichés à 1 977 dont 102 à Villars St Marcellin et 58 à Genrupt soit
1817 pour Bourbonne seul
Reprenons les chiffres de l’INSEE, chiffres en vigueur au 1er janvier des dernières années en comparant avec Chalindrey, Fayl-Billot et Val de Meuse.
Ville | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | TOTAL | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Bourbonne | 2133 | -60 | 2073 | -48 | 2025 | -48 | 1977 | -156 |
Chalindrey | 2436 | -29 | 2407 | +25 | 2432 | -3 | 2429 | -7 |
Fayl Billot | 1326 | -3 | 1323 | -12 | 1311 | -13 | 1298 | -28 |
Val de Meuse | 1875 | -14 | 1861 | -15 | 1846 | -14 | 1832 | -43 |
Les historiens et plus récemment les statistiques ont depuis, la nuit des temps, dénombré 3 000 à 4 000 habitants à Bourbonne.
André NOIROT fut adjoint au maire avant sa prise de fonction de maire en 1989. Le nombre d’habitants était alors de 3 022. Avec André NOIROT l’hémorragie démographique a été continue avec seulement une courte pause entre 2014 et 2018.
Nous pouvons constater qu’avec André NOIROT Bourbonne a perdu près de 53 % de ses habitants.
Comme si cela ne suffisait pas, selon l’INSEE, le nombre de logements vacants était de 120 en 1990 pour en compter 469 en 2018, soit une augmentation de 290 %.
La lanterne rouge pour André NOIROT
Sa recherche constante de soutien au sein du conseil départemental n’a rien apporté à la commune de Bourbonne et ses habitants si ce n’est quelques médailles personnelles qui ont, sans aucun doute, dû flatter son ego.
À noter qu’un article de La Voix de la Haute-Marne du 4 janvier 2020 rapportait :
On vote pour son maire, pas pour son parti ». Nicolas Lacroix, secrétaire départemental des Républicains, estime que l’élection municipale n’est pas une affaire d’étiquette politique.
Et pourtant Nicolas LACROIX était venu en personne soutenir André NOIROT en campagne électorale des municipales de septembre 2018, accompagné de Gérard GROSLAMBERT, Bruno SIDO et Christine GUILLEMY. Ceux-ci se sont grassement amusés d’une remarque moqueuse de André NOIROT faite à un conseiller municipal sortant.
Sans aucune gêne ni discrétion, Nicolas LACROIX et Gérard GROSLAMBERT étaient même venus féliciter André NOIROT le soir même du dépouillement sans se préoccuper de règles de bienséance.
L’élection municipale n’est pas une affaire d’étiquette politique !
Balivernes
Rappelons de plus que lors des élections départementales 2021, les candidats se sont empressés de se présenter sous la bannière de Nicolas LACROIX.
Quelle est cette démocratie ?
Dans le canton de Bourbonne, nous l’avons déjà vu, les deux conseillers départementaux n’ont été élus que grâce à la commune de Bourbonne et à un taux d’abstention assez remarquable, malgré un nombre de procurations élevé et des taxis qui sillonnaient la commune pour chercher des électeurs, répondant aux ordres du maire et conseiller départemental sortant, en l’occurrence André NOIROT.
Un principe de base dans une société démocratique est le fait que le pouvoir s’exerce avec respect pour les droits de l’homme. Cela signifie que ceux qui décident n’ont pas le droit d’oppresser des personnes ou des groupes dont les opinions diffèrent des leurs.
Ça, c’est en principe
La réalité est toute autre
Bourbonne en est le parfait exemple
André NOIROT l’a bel et bien démontré depuis toujours, et le démontre encore aujourd’hui.
André NOIROT a toujours « misé » sur l’attractivité des thermes et uniquement des thermes. Or, une commune n’est pas un casino. Plutôt que de s’allier à un concessionnaire (Valvital) qui ne respecte pas les clauses de son contrat et qui, depuis son arrivée sur la commune (2004) a divisé par deux le nombre de curistes, André NOIROT aurait dû agir et réagir sur l’attractivité du territoire.
Une étude sur l’attractivité territoriale de janvier 2020, menée dans le sud de la France, dans son paragraphe 1.1 intitulé L’attractivité au service de la compétitivité des territoires… et vice-versa est très explicite sur le sujet.
L’attractivité favorise la compétitivité des territoires et plus un territoire est compétitif, plus il est attractif. Les facteurs de compétitivité les plus cités sont la dynamique de l’emploi et l’innovation.
André NOIROT a toujours refusé l’implantation d’entreprises pouvant apporter une concurrence pourtant si nécessaire à la population. Nous l’avons vu avec les diverses tentatives d’installation de médecins mais également d’autres entreprises ou de commerces qui auraient pu « gêner » ses amis.
Bourbonne n’a jamais connu un tel déclin
Le journal l’Affranchi du 7 janvier 2022 nous explique que si le rapport de l’INSEE annonce une population légale 2019 de 172 512 habitants en Haute-Marne, l’organisme estime qu’il n’y avait plus que 168 231 habitants en Haute-Marne en 2021. La perte d’habitants aurait donc continué aux cours de ces deux dernières années.
Que va-t-il en être pour Bourbonne ?
Tout comme Bourbonne, La Haute-Marne s’obstine dans des choix dépassés en embusquant tout un territoire au nom d’un parti politique. Pourtant les finances du Conseil Départemental sont alimentées par les habitants pas par un parti politique quel qu’il soit.
La Haute-Marne se trouve gouvernée par une assemblée qui ne change guère depuis des décennies. Des projets ambitieux et à grands frais ont été élaborés sans pour autant aboutir. Dernier en liste, le projet du parc aux Daims de Chateauvillain qui est maintenant stoppé après avoir dépensé 11 millions d’€ en études, etc. sans compter qu’il faut remettre le parc en état pour le rendre à la commune.
En Avril 2021, Aurèlie FIPETTI, ancienne ministre, avait déclaré lors de sa visite du futur parc aux daims de Chateauvillain « je ne pensais pas qu’en 2021 certains responsables politiques pouvaient soutenir des choses si absurdes, contraires à l’environnement et extrêmement coûteuses et avait qualifié le projet de pharaonique, obsolète et destructeur »
Il y a plus de 15 ans, André NOIROT avait un projet pour les thermes de Bourbonne, projet tellement pharaonique, obsolète et coûteux qu’il n’a pu voir le jour faute de financements.
Après avoir englouti plus d’un million de nos euros dans ce premier projet (achat de l’hôtel des sources, études, etc.) André NOIROT insiste et prévoit maintenant des travaux dans l’établissement thermal financés par le contribuable bien qu’incombant au concessionnaire (Valvital) objet d’un futur article.