Le métier de Directeur Général des Services – DGS

Le métier de Directeur Général des Services (DGS) recouvre un champ étendu de compétences qui exigent des connaissances en matière technique, juridique, budgétaire, management et portage de projets dans un environnement complexe et exigeant en matière de normes et d’impératifs.

Le ou la DGS détient une expertise de haut niveau et doit également exercer un relais efficace auprès de multiples interlocuteurs internes et externes tout en exerçant ses missions liées à son statut d’emploi de direction générale.

Suite au départ de Monsieur Fortmann, DGS de 1992 à 2015, la commune avait recruté un DGS venant de Faverge en Haute-Savoie. L’expérience n’a pas été celle que nous espérions et il a quitté la commune en Décembre 2015. Devant la difficulté d’attirer un nouveau DGS, la commune avait ouvert le poste à une contractuelle sous contrat d’un an renouvelable. Celle-ci a quitté le poste en Décembre 2017 pour prendre sa retraite. La commune a alors signé une convention avec le Centre de Gestion, pour un nouveau recrutement, le Centre de Gestion se chargeant de tout le processus d’embauche. Madame Schaller est arrivée en Mars 2018. Son expérience et les recommandations que nous avions en particulier de Monsieur François Baroin, Maire de Troyes et Président de l’Association des Maires de France ne pouvaient qu’entériner la décision de la recruter. Douée d’une grande culture et de capacités intellectuelles certaines, en très peu de temps elle a su prendre ses marques et organiser les services tout en remplissant son emploi de directrice générale de manière plus que satisfaisante.

Suite aux élections de Septembre dernier, celle-ci a décidé de quitter la commune.

Le 14 mars dernier, Monsieur le Maire a confirmé que, tout comme le poste de chef de la police municipale, le poste de DGS ne sera pas pourvu, que les deux rédacteurs suffiraient.

Le DGS est le chef d’orchestre de l’administration, celui qui sert de courroie de transmission entre les élus et les services, celui qui facilite le fonctionnement général.

La commune n’aura pas de chef d’orchestre, tout au moins jusqu’aux élections de 2020 nous a-t-on dit car cela permettra d’économiser en charges de personnel.

Sans gouvernail, un bateau ne peut que chavirer et pour remonter à la surface le coût sera bien supérieur à la baisse des charges de personnel espérée.

Le débat est essentiel à la vie démocratique

Le Conseil municipal est un lieu de débat par excellence ou chacun peut s’exprimer et exposer ses convictions et ses remarques. Pour la sérénité, les échanges doivent se faire dans le respect mutuel de tous.

Un peu d’histoire :

Dés le Vème siècle avant J.C., la démocratie directe était pratiquée par les Athéniens : le peuple discute en Assemblée Générale des questions de la cité, il prend les décisions à la majorité, il légifère en rédigeant et en adoptant lui-même ses lois, il choisit en son sein des responsables chargés des affaires courantes. Cette organisation suppose évidemment un peuple éclairé et sage.

En France, c’est au XIème siècle qu’apparaissent les communautés d’habitants. Elles s’instituent en se dotant de règles autonomes visant à servir de contrepoids à l’autorité seigneuriale. Elles furent en mesure d’élire leurs magistrats, de définir des règlements propres à la cité et de déterminer le niveau de charge fiscale.

A partir de 1692, Louis XIV crée des « offices achetés » au Trésor Royal en donnant un statut de « maire permanent » pour une ville. Des critiques de plus en plus fortes montent de la population contre les titulaires de ces offices qui empochent des profits sans se considérer toujours comme responsable du bien public.

Le décret du 14 décembre 1789 crée les communes.

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En voici quelques articles :

Article 5: Tous les citoyens actifs de chaque ville, bourg, paroisse ou communauté, pourront concourir à l’élection des membres du corps municipal.

Article 25: nous dévoile que le corps municipal de Bourbonne Les Bains était composé de 6 membres y compris le Maire.

Article 30: Les citoyens actifs de chaque communauté nommeront, par un seul scrutin de liste et à la pluralité relative des suffrages, un nombre de notables double de celui des membres du corps municipal.

Article 31: Ces notables formeront, avec les membres du corps municipal, le conseil général de la commune, et ne seront appelés que pour les affaires importantes, ainsi qu’il sera dit ci-après.

Article 42: Les officiers municipaux et les notables (total 18) seront élus pour deux ans, et renouvelés par moitié chaque année : le sort déterminera ceux qui devront sortir à l’époque de l’élection qui suivra la première. Quand le nombre sera impair, il sortira alternativement un membre de plus ou un membre de moins.

Article 43: Le maire restera en exercice pendant deux ans ; il pourra être réélu pour deux autres années, mais ensuite il ne sera permis de l’élire de nouveau qu’après un intervalle de deux ans.

Retour à nos jours.

Le conseil municipal est élu pour 6 ans (normalement), il est composé de 19 membres (dont l’ancien maire aujourd’hui conseillère municipale de l’opposition). Chaque séance du Conseil est dûment préparée par celle-ci afin d’apporter des remarques et corrections si nécessaire. C’est le rôle de chacun des conseillers et encore plus de l’opposition.

Même s’il devait y avoir des désaccords sur les décisions à prendre, le débat doit être respectueux. Tourner en dérision et brocarder son opposition serait assez pénible et ne serait pas très glorieux. Ce serait un bien piètre exemple du débat public et du respect des personnes.

Cela ne ferait qu’entacher l’image de notre commune et ne devrait pas être soutenu. La responsabilité de l’élu, quel qu’il ou elle soit, est de ne réagir que dans l’intérêt de la commune, sans aucun préjudice ou intérêt personnel.

Espérons qu’un jour proche Bourbonne saura avoir de l’ambition pour son futur et ne se cantonnera plus dans un passé autocratique indigne du XXIème siècle.