Commentaires sur le conseil municipal du 12 Septembre 2019

Jeudi 12 Septembre 2019, le conseil municipal s’est réuni à 20h30. Pour voir l’ordre du jour Cliquez ici

Après la désignation d’un secrétaire de séance, Mr Troisgros, adjoint aux finances, a enchaîné sur plusieurs décisions modificatives au budget principal puis au budget Gestion des Activités Thermales et Bien-être. Ces modifications n’appellent que peu de commentaires étant donné le manque de clarté.

Mr. Troisgros a ensuite longuement tenté d’expliquer des modifications concernant la taxe de séjour. Il a annoncé le changement de tarif pour les terrains de camping passant de 0,39€ à 0,55€. Seul bémol, le tarif est déjà à 0,55€ et ce, depuis plusieurs années. Nous pouvons supposer qu’il a voulu parler de l’aire d’accueil des camping-cars qui a elle un tarif à 0,66€ depuis son ouverture en été 2018. Si tel est le cas, il serait bon que Mr. Troisgros apprenne à expliquer clairement plutôt que de se perdre dans des explications qui, au final, s’avèrent erronées.

Renseignez-vous correctement Monsieur Troisgros

Mr. Troisgros, encore lui, a poursuivi avec la communication du rapport annuel du Casino (Socabo). Ce rapport doit être présenté annuellement en Conseil municipal pour en prendre acte. Il ne s’agit pas d’une délibération mais tout simplement la reconnaissance que le conseil municipal est informé.

Mr. Troisgros a cru bon d’ajouter qu’en 2015 la commune avait conclu un accord avec la direction du Groupe Emeraude pour réduire les barèmes de redevance. Pour rappel, en 2015, face à de sérieuses difficultés économiques, la Présidente du Groupe avait proposé que la commune rachète le casino pour un montant de 5,4 millions d’euros ! D’une part Monsieur le Préfet Celet s’y était opposé, d’autre part, la commune n’en avait pas les moyens car devant faire face à des remboursements d’emprunts contractés au fil des années précédentes plaçant la commune en 2014 au troisième rang des communes les plus endettées de Haute-Marne. Le Conseil Municipal, par sa délibération 2015/129, avait d’ailleurs voté à l’unanimité cette solution.

Faites le calcul : quelle est la différence entre
5,4 millions et 100 000

La délibération VIII concernant le gibier vivant reformé fut présentée par Mme Marie-France Mercier, adjointe. Il fallait ajouter une clause au tarif de vente de gibier. Il est vrai que l’on peut difficilement imaginer que le gibier vivant soit transporté dans un camion frigorifique !

Madame Emilie Beau, adjointe, a ensuite présenté la délibération IX sur l’abrogation d’une délibération de Mars 2018. En effet, en 2018, Il s’agissait de fixer un tarif inexistant jusqu’alors pour la location des salles communales par des associations extérieures à la commune et proposant des activités payantes par leurs adhérents. L’une de ces associations venait depuis 2005 sans aucune contribution financière. Un accord avait été finalement trouvé avec les organisateurs et le tarif de 5 € de l’heure avait été conclu.

Dans la lignée de bien d’autres décisions, Madame Beau estime aujourd’hui qu’il faut abroger cet accord et le remplacer par un forfait annuel. En découle une baisse de recettes pour la commune.

Une fois de plus c’est ce qu’on appelle aller de l’avant !

En l’absence de l’adjoint aux travaux, Monsieur Noirot a présenté l’annulation et le remplacement d’une délibération prise le 18 juin dernier. En effet, il s’agissait du lancement d’un marché de travaux, sauf que les travaux eux-mêmes n’y étaient pas listés le 18 juin !

D’où l’importance d’un Directeur/rice des Services

La délibération XIII consistait à approuver la modification du tableau des effectifs. C’est avec fierté et satisfaction que nous félicitons l’agent concerné suite à sa réussite à l’examen d’adjoint Administratif Principal de 2éme classe. Il serait inconcevable que de nos jours du XXIème siècle, de voir des grades obtenus simplement par ancienneté. L’ancienneté ne veut pas dire qualification ni compétence.

Bravo à l’agent

Passons maintenant à la délibération XIV présentée par Madame Emilie Beau. Depuis de très nombreuses années il est traditionnel pour l’Amicale du personnel d’organiser les animations du 13 et 14 juillet. Pour ce faire, une subvention communale est accordée et l’Amicale peut ainsi acheter des lots de Noël pour les enfants du personnel ainsi qu’un repas entre eux avec tous les bénéfices des animations. A la question très simple : est-ce que la somme de 454,10 € s’ajoute aux 2500 € délibérés auparavant, Madame Beau s’est lancé dans un long comparatif de ce qui se faisait sous l’ancienne municipalité ou pas. La question était pourtant simple.

Au final la réponse fut enfin donnée : oui

Une question simple mérite une réponse simple

La dernière délibération portait sur l’échange et l’achat de terrains avec un exploitant agricole. Tout d’abord Monsieur Noirot a dû enfin admettre qu’en 2009 des terrains auraient dû être compensés car repris à l’exploitant agricole pour la construction de la maison de retraite, ce qu’il avait toujours refusé de faire. Sans gêne et même avec un certain culot, Monsieur Noirot a ajouté : l’exploitant aurait dû être compensé, c’est la SAFER qui aurait dû le faire

Monsieur Noirot a ensuite expliqué qu’il était maintenant question de construire la gendarmerie à cet endroit (face à SKFrance), et que ces derniers en étaient réjouit, et d’ajouter : la commune se réserve 20 000 m2 même si la gendarmerie ne prendrait que 5 000 m2. Il faut savoir que cette délocalisation n’est devenue d’actualité que depuis le retour de Monsieur Noirot à la Mairie, étrange !

En résumé, alors que partout en France la revitalisation des centres bourgs est de pleine actualité, Monsieur Noirot, lui, envisage de continuer la dévitalisation du centre de la commune. La Maison de retraite en est un bel exemple. Il veut maintenant sortir la gendarmerie du périmètre urbanisé de la commune et parle également de délocaliser l’école élémentaire.

Pour la cerise sur le gâteau, si la gendarmerie devait être reconstruite ailleurs, le bâtiment actuel sera alors rétrocédé par la Communauté de Communes à la commune, de même pour les écoles d’ailleurs. Cela fera des bâtiments vides de plus à entretenir aux frais du contribuable, bien sûr.

Bravo pour la vision

Honte à tous ces conseillers qui n’osent intervenir et approuvent tout ce qui leur est présenté

Les municipales 2020

En mars 2020 vont avoir lieu les prochaines élections municipales, les 15 et 22 mars pour être exacte.

Au moins celles-ci suivront le calendrier démocratique !

Souvenons-nous de toutes ces démissions qui ont bafoué notre démocratie locale, en particulier les cinq dernières en Juin 2018 ! Aujourd’hui, plus de 30 % du Conseil municipal est composé de démissionnaires (Mrs Perriot, Troisgros, Cornu, Huguenin, Mmes Mercier et Deroche)

D’autant que cela n’aura servi qu’à faire revenir Monsieur Noirot, Maire depuis 1989. Pourtant en 2014, les électeurs indignés par un mandat du même clan depuis tant d’années, avaient voté pour une nouvelle équipe pour stopper les copinages récurrents et le recul économique qui ruinait la commune depuis tant d’années.

Il est temps de se réveiller et de cesser toutes les calomnies, mensonges et dénigrements lancés encore aujourd’hui sur la place publique par Monsieur Noirot et ses acolytes. N’ont-ils que cela à faire ? Cela ne sert qu’à faire dire dans tout le département et plus loin, à Bourbonne, c’est vraiment du ras des pâquerettes.

Il n’y a plus assez de pâquerettes pour tous.

Gérer une commune c’est s’engager pour tout ce qui touche la vie des habitants avec des élus qui sont au service de ceux-ci et de l’intérêt général et qui sont respectueux d’un fonctionnement démocratique.

Un Maire dont l’indemnité est le résultat de l’impôt de tous les habitants mais qui autorise ou refuse des actes administratifs ou autres, en fonction de la personne et du ressentiment qu’il a envers elle, ne peut clamer qu’il respecte les valeurs de la République.

Le 31 mars 2015, une loi No. 2015-366 a été votée visant à faciliter l’exercice, par les élus locaux, de leur mandat. Voici un extrait de l’article L. 111-1-1 :


« Charte de l’élu local
« 1. L’élu local exerce ses fonctions avec impartialité, diligence, dignité, probité et intégrité.
« 2. Dans l’exercice de son mandat, l’élu local poursuit le seul intérêt général, à l’exclusion de tout intérêt qui lui soit personnel, directement ou indirectement, ou de tout autre intérêt particulier.
« 7. Issu du suffrage universel, l’élu local est et reste responsable de ses actes pour la durée de son mandat devant l’ensemble des citoyens de la collectivité territoriale.

Dans d’autres communes, plusieurs candidats ont d’ors et déjà adhéré à cette charte pour leur campagne électorale, sachant que cet article est encadré par le Code pénal.

Espérons qu’il en sera de même à Bourbonne

Après tout, nous ne sommes pas dans une République bananière ? (Une République bananière est un pays qui a les apparences d’une République mais qui est en réalité régie par des intérêts privés ou personnels, elle désigne un régime corrompu et dictatorial) !

Trop de communes sont aujourd’hui gouvernées par la politique du « diviser pour mieux régner » qui n’est que l’adage du manipulateur. C’est ainsi que ces communes se retrouvent avec des conseils municipaux dont les élus craintifs préfèrent rester muets et consentants mais toujours attentifs à leur montre ou leur portable plutôt qu’au sujet délibéré.

Dans les grandes villes, les grands partis politiques se positionnent déjà. Mais est-ce nécessaire pour une commune telle que la nôtre ? Le choix des électeurs ne doit pas se porter sur une étiquette politique ou une autre. D’ailleurs, outre la venue de quelques personnalités politiques à Bourbonne, la commune n’a jamais bénéficié de quelque avantage que ce soit (échec du projet anti-âge, de l’usine d’embouteillage, réhabilitation du Refuge des Cheminots, etc…) comme l’a dit le philosophe D’Alembert :

La politique c’est l’art de tromper les hommes

Ça suffit !

Nos grands élus nous imposent d’élire une liste plutôt que des individus, c’est un grand dommage. Bourbonne n’est plus qu’un gros village qui a subit un déclin certain depuis plus de 30 ans, mais qui, pourtant, mérite d’être dirigée par des individus qui n’ont qu’un seul et même but, l’intérêt général et non l’intérêt de quelques-uns seulement. Selon l’écrivain toulousain Jacques Salomé

La porte du changement ne peut s’ouvrir que de l’intérieur, chacun en détient la clé