L’affaire de l’aire de camping car

Monsieur le Maire doit vraiment s’ennuyer, le voilà qui s’en prend maintenant à l’aire de camping-car. N’a-t-il rien de mieux à faire ?

Le 8 Octobre dernier, André NOIROT et son équipe ont voté à l’unanimité bien sûr, le remboursement d’un « forfait-cure » à un couple de curistes venus mi-septembre sur l’aire de camping-car de la Chavanne. Nous ne portons aucun jugement sur la démarche des curistes.

Après avoir décidé seul l’achat de la Maison Guyot pour 156 000€, il est surprenant d’apprendre que Monsieur le Maire demande maintenant à son conseil d’approuver un remboursement de 194€. N’est-ce pas tomber bien bas ? Ne serait-ce pas plutôt pour annoncer ses intentions quant au devenir de l’aire de camping-car ?

André NOIROT a été jusqu’à déclarer au conseil « nous aurons d’autres demandes du même genre lors des prochaines séances de conseil ». Il est certain qu’en approuvant ce remboursement, c’est la porte ouverte à toutes sortes de demandes..

Au lieu de s’acharner à démolir tout ce qui a pu être fait entre 2014 et 2018, il vaudrait mieux que cette équipe menée par André NOIROT s’inquiète de bien gérer nos deniers plutôt que de les distribuer à quiconque en fait la demande.

L’accès au terrain est parfaitement annoncé et expliqué sur tous les sites internet de camping-caristes. Le site a satisfait la plus grande majorité car bien fréquenté depuis son ouverture. Il est de plus, une source de revenus pour les caisses de la commune.

À son arrivée, le 14 septembre, le couple a payé volontairement le forfait à la borne de péage située à l’entrée, après avoir gravi « le fort pourcentage de la pente ». Deux jours plus tard, ils ont rencontré le Maire et ont demandé le remboursement du forfait d’un montant de 194,10 € !

À savoir que cet été, tout un chacun a pu vérifier la présence sur l’aire de camping-car d’une moyenne de 5-6 véhicules malgré la COVID. Dans un même temps chacun aura pu constater la présence d’un nombre au minimum équivalent de véhicules identiques sur différents parkings de Bourbonne, stationnement pourtant interdit, sans jamais avoir été contrôlé.

Monsieur le Maire a-t-il déjà oublié que ce parking avait été créé sous sa propre mandature pour les besoins du Casino et qu’il n’était jamais utilisé ? Il avait été jusqu’à faire construire un escalier très « pentu » pour y accéder.

Le contribuable bourbonnais est maintenant habitué à ces décisions qui ne font que lui coûter très cher pour n’aboutir à rien.

Rappelez-vous :

  • L’hôtel des Sources 700 000€
  • L’usine d’embouteillage 450 000€
  • La Résidence du Parc 210 000€
  • Le Refuge des Cheminots 240 000€
  • Etc. etc. etc. €€€€€€€
  • Et toutes les maisons abattues pour ne créer que des places de parkings
  • Sans oublier toutes les études qui n’ont mené à rien
  • Ni tous les emprunts qu’il faudra rembourser

TOTAL : plusieurs millions d’€ perdus
194 € aujourd’hui, mais demain ?

Des recrutements à prévoir
Mais pour qui ?

Au Conseil municipal du 10 juillet dernier, André NOIROT a annoncé le recrutement de trois agents dont un Brigadier de Police municipale et un adjoint technique.

Certains ont pu s’étonner de voir sur la commune un nouvel employé communal. Ce qui est le plus étonnant est qu’il s’agit d’un conseiller municipal, Emmanuel PASQUA, associé de par sa compagne à Elie PERRIOT, premier adjoint, autrement dit « rentrer par piston ».

L’Article L231 du Code Electoral stipule que les agents salariés communaux ne peuvent être élus au conseil municipal de la commune qui les emploie. Le compte-rendu du 11 septembre mentionne l’arrivée d’une nouvelle conseillère municipale (Sabine SAVARD). Nous supposons donc qu’il s’agit d’un remplacement, même si aucune mention n’est faite sur les raisons de ce remplacement. Le conseiller municipal Emmanuel PASQUA était en place au conseil municipal du 10 juillet dernier et a rejoint les services techniques communaux le 1er septembre.

La procédure de recrutement d’un agent communal est très spécifique.

La priorité des recrutements est réservée aux agents titulaires ou inscrits sur les listes d’aptitudes (suite concours ou examens), et à ce titre, la collectivité devra attendre un temps raisonnable avant d’envisager de recruter un agent non titulaire par défaut de candidature conforme à ses attentes. (Délai de 4 mois selon la jurisprudence).

Risques et sanctions : Tout recrutement est précédé d’une vacance d’emploi, qui s’effectue auprès du centre de gestion territorialement compétent. Le non-respect de cette formalité substantielle entraîne des sanctions pénales.

En 2018, la mairie de Nice avait été épinglée pour avoir embauché des proches de conseillers municipaux.

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen a posé un principe fort : « Tous les Citoyens […] sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ».

L’Association ANTICOR (Contre la corruption et l’éthique en politique) explique que le recrutement dans une mairie doit se faire exclusivement au mérite. Le Ministère de l’Intérieur a d’ailleurs rappelé, le 2 mars 2017, les risques encourus : « S’agissant du recrutement d’un parent d’un adjoint au maire, la voie contractuelle et celle du recrutement direct sans concours sont indissociables d’un risque pénal résultant de l’intérêt moral qu’aurait cet élu à recruter un membre de sa famille. »

Avec André NOIROT, le recrutement se fait au piston plutôt qu’au mérite, et pourtant il y a des « citoyens » à Bourbonne autrement vertueux et talentueux.

Va-t-il en être de même pour la place de brigadier de policeAndré NOIROT va-t-il recruter parmi les proches ou amis intimes des conseillers municipaux ?

Réponse : très probablement
Le copinage, toujours le copinage
C’est ce que l’on appelle : tirer la commune vers le bas !

D’importants travaux en vue !

Dans le Journal de la Haute-Marne du 18 septembre, un article est paru relatant certaines des délibérations.

André NOIROT aurait déclaré : deux chantiers d’envergure vont être entrepris, le plus important étant la rue Amiral Pierre. Cette rue renferme le plus vieux réseau d’eau de Bourbonne datant des années 1950.

André NOIROT devrait prendre le temps de se rendre dans les différents quartiers de la commune avant de déclarer que la rue Amiral Pierre a le plus vieux réseau d’eau. Pour exemple, les habitants du quartier historique, la rue du Génie en particulier, vivent avec une infrastructure vieille de plusieurs décennies. L’état déplorable des rues de ce quartier (hormis la rue Walferdin entièrement refaite par l’équipe en place de 2014 à 2018) mais également le quartier Montmorency pour n’en citer que deux, est une claire évidence du manque d’entretien depuis des décennies.

La question se pose du pourquoi André NOIROT a toujours choisi de ne pas tenir compte de l’état des rues de Bourbonne durant ses multiples mandats de Maire. Son objectif a toujours été de consacrer les précieuses ressources de notre collectivité à des projets pharaoniques qui ont échoué ou qui n’ont jamais été achevés. Voici deux exemples parmi tant d’autres des largesses de André NOIROT :

  • L’affaire de l’usine d’embouteillage qui nous a coûté près de 500 000€ …. pour rien
  • Le Cabinet Détente Consultants, associé pour l’étude à Bernard RIAC, a reçu plus de 300 000€ entre 2009 et 2011 pour un projet qui n’a pu aboutir faute de financement (voir notre article du 6 août 2019 intitulé le projet de centre bien-être) donc… pour rien.

Que de gaspillages
Ce sont bien les habitants qui financent ces décisions absurdes de André NOIROT et son équipe

Pour comparaison, la réfection complète de la rue Walferdin a coûté un peu moins de 700 000€, l’équivalent du coût de l’Hôtel des Sources acheté en 2011 par André NOIROT et son équipe !

Un programme pluriannuel de travaux avait été établi en 2015-2016 par la commission travaux d’alors. La rue Amiral Pierre et la rue Vellonne en faisaient partie. Nous sommes satisfaits de constater qu’une partie au moins de ce programme est aujourd’hui suivi.

Par contre, il est tout à fait regrettable que la réfection de la rue du Général Maistre et des rues adjacentes ait été abandonnée par cette équipe, d’autant qu’une subvention avait été accordée et que André NOIROT l’a purement et simplement annulée, quel gâchis !

Lorsque l’on constate qu’il aura fallu toutes ces décennies à André NOIROT pour réaliser que la voierie est à refaire, combien d’années faudra-t-il encore attendre avant que le reste de la voierie communale soit refait à Bourbonne mais aussi à Villars et à Genrupt, sans oublier le réseau d’eau qui est jugé inefficace par l’Agence du Bassin (voir l’article de la Voix de la Haute-Marne du 25 septembre) faute d’entretien régulier.

Selon le Code de Voirie Routière, « Les voies qui font parties du domaine public routier communal sont dénommées voies communales » et leur entretien est une dépense obligatoire à la charge de la commune.

Sauf à Bourbonne où le Maire, André NOIROT, préfère distribuer des augmentations d’indemnités