Le 5 novembre dernier, un article est paru dans le Journal de la Haute-Marne concernant le projet de groupe scolaire à Bourbonne Les Bains.
Cet article nous amène à présenter l’historique du projet.
En 2006, la municipalité de André NOIROT avait décidé de transférer les écoles primaire et maternelle dans l’ancien internat près du Collège, , mettant en avant la proximité de la piscine, du gymnase et du collège comme avantage.
- Le collège, propriété du Conseil Départemental, a depuis été reconstruit et achevé en 2013
- La piscine relève de la Communauté de Communes et doit faire l’objet d’une réhabilitation. Les enfants de l’école élémentaire n’en profitent qu’une dizaine de fois par an
- Le gymnase est propriété de la commune et a un grand besoin de travaux conséquents. Il est occupé pour 60 % du temps par le collège, le reste par diverses associations
En 2013, soit 7 ans plus tard, André NOIROT avait signé une convention avec le Conseil Départemental pour la fourniture des repas des écoliers, toujours dans l’espoir de la réalisation de ce projet. Il a donc fallu organiser le transport des enfants tous les midis pour un coût d’environ 10 000€ par an. La convention ne porte que sur la fabrication des repas et pas le service.
C’est ce qu’on appelle mettre la charrue avant les bœufs
Tant pis pour le confort des enfants et
Tant pis pour nous les payeurs
Il nous faut souligner que ce projet a été élaboré pour faire suite aux seules demandes de quelques enseignants et des représentants des associations de parents d’élèves, sans consultation des habitants eux-mêmes.
André NOIROT n’a toujours fait que
« construire des châteaux en Espagne »
pour ne jamais les réaliser et nous en payons les frais
Aujourd’hui, il se contente de « passer le bébé » à la Communauté de communes dont nous sommes d’ailleurs l’un des financeurs.
Nous demandons pourquoi ?
Aucune considération n’a jamais été donnée à la rénovation des bâtiments actuels de l’école élémentaire qui n’ont malheureusement pas été entretenus comme il se devait depuis de nombreuses années, sous les mandatures de André NOIROT.
Entre 2014 et 2017, l’équipe en place avait décidé qu’une réflexion plus approfondie devait être faite. Pour ce faire, il fallait mettre en parallèle :
- le coût total du transfert sur une superficie qui est aujourd’hui de 2 685 m2 (7,8 millions d’€ HT auquel doit s’ajouter le coût de la démolition et le désamiantage de l’internat) pour 14 classes
- le coût total de la rénovation de l’école actuelle (l’estimation de 2017 était d’un peu moins de 3,5 Millions d’€ HT pour une réhabilitation pluriannuelle et complète des écoles d’une superficie totale de 5 280 m2, gymnase compris)
Faites le calcul
Plus de deux fois le coût pour la moitié de l’espace
Outre le coût, facteur des plus importants, analysons les avantages et inconvénients des deux possibilités.
Nouvelle construction :
Avantages :
- Bâtiments neufs aux normes actuelles
- Satisfaction des enseignants et de André NOIROT
- La proximité de la piscine et du gymnase est de moindre importance car peu utilisés par les enfants
Inconvénients :
- Nombre limité de classes ne permettant pas l’expansion du nombre de classes dans le futur si d’autres écoles alentours devaient fermer
- La qualité des bâtiments neufs d’aujourd’hui souvent mal insonorisés n’est pas comparable à la qualité d’un bâtiment de pierre
- Les classes prévues sont plus exigües
- « Embouteillage » des enfants dans la salle à manger du collège mal insonorisée
- Pas de gymnase dédié
- Peu de place de stationnement pour les parents
- Abandon de deux bâtiments en centre-ville revenant à la commune
Rénovation :
Avantages :
- Facilité de mise aux normes actuelles (thermiques, électriques, acoustiques, etc.)
- Qualité de construction des bâtiments d’un intérêt patrimonial évident
- Classes claires et spacieuses
- Possibilité d’ajouter un ascenseur pour l’accessibilité
- Bâtiment d’une superficie double permettant d’accueillir d’autres classes si des écoles des alentours devaient fermer
- Possibilité d’aménager une salle à manger, les repas seraient transportés et non plus les enfants
Inconvénients :
- Stationnement indiscipliné à réguler
- Insatisfaction de quelquess enseignants et de André NOIROT
Faites le calcul
Il faut également tenir compte des conséquences sur la ville.
Pour exemple, en 2012-2013, la municipalité de André NOIROT avait choisi de transférer la maison de retraite sur la zone de la Croix l’Albin avec pour conséquence non seulement une désertification des commerces de la Grande rue, mais surtout l’isolement des personnes âgées y résidant car maintenant éloignées de leurs proches qui doivent dorénavant avoir recours aux taxis, dépense quelque peu onéreuse pour certains.
Tout comme il l’avait annoncé dans son projet initial, André NOIROT déclare que l’actuelle école primaire constituerait une réserve pour l’hopital. Il avait même envisagé de relier le tout par une passerelle !
Contacté fin 2014, le Directeur de l’hôpital d’alors avait confirmé que cela n’était aucunement envisagé, l’ARS (Agence Régionale de Santé) n’a pas les moyens.
L’ARS n’avait pas les moyens en 2014, ce n’est pas en 2020 qu’elle les aura, la crise sanitaire que nous traversons ne va pas arranger les finances de l’ETAT. De plus, depuis le départ d’une grande partie de la maison de retraite, plusieurs salles sont encore aujourd’hui inoccupées dans l’hôpital.
Ne rêvez surtout pas
Depuis janvier 2018 la compétence scolaire relève de la Communauté de Communes des Savoir-Faire. Dès son retour fin 2018, André NOIROT s’est empressé de faire savoir à la Communauté de Communes que ce projet devait être pris en considération. Il a été jusqu’à donner son accord pour que la commune de Bourbonne Les Bains participe à un fonds de concours, ce qui équivaut à un financement supplémentaire de la commune sans consultation d’ailleurs du conseil municipal. Un programmiste a donc été engagé en 2019 par la Communauté de communes pour une évaluation. Voir le compte rendu du conseil communautaire du 22 octobre 2020, page 2 et 3.
7,8 millions d’€ Hors Taxes
et André NOIROT s’étonne !
Nous notons que, au moins Patrick DOMEC, vice-président en charge du projet est une personne raisonnable et se montre réaliste en déclarant que cela ne se ferait pas avant 2025, que le chiffrage devra être retravailler.
Si cela se faisait, nous en serons à près de 20 ans pour réaliser ce projet, à moins qu’il « ne tombe à l’eau » comme tous les autres projets de André NOIROT.
D’ici là, beaucoup d’eau coulera sous les ponts
Nous avons noté dans le compte-rendu de la Communauté de Communes que André NOIROT aurait présenté le projet aux élus de Bourbonne-Les-Bains qui ont donné un avis favorable, pourtant cela ne figure dans aucun compte-rendu du conseil municipal de la commune.
Nous espérerons que pour une fois, les habitants seront consultés sur ce projet
Dans son guide de revitalisation des centre-bourgs, paru en Septembre 2020, le gouvernement veut favoriser la fréquentation de fonctions de proximité dans les centres bourgs. C’est leur éclatement en périphérie qui les a dévitalisés. Ces fonctions peuvent être administratives, scolaires et périscolaires, commerciales, (para-)médicales, sociales, culturelles.
De plus, l’Etat met en place actuellement des aides financières supplémentaires concernant la rénovation des bâtiments publics afin de favoriser les économies d’énergie et de relancer le secteur du bâtiment.
A Bourbonne-Les-Bains, contrairement au reste de la France, André NOIROT préfère continuer à favoriser la désertification du centre-ville avec en plus des projets très coûteux pour les habitants pour ne jamais aboutir, uniquement pour satisfaire son ego personnel. Rappelez-vous entre autre le projet funeste de 32 millions d’euros de 2009, tel que rapporté dans le journal l’Affranchi du 9 janvier 2009.
C’est ainsi que André NOIROT continue à vouloir dépouiller la commune de son patrimoine et de son âme vivante du centre-ville tout en vidant les caisses.
Quoi de mieux que d’entendre le rire des enfants au cœur de la ville.
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