En 1806 un décret de Napoléon 1er autorise les maisons de jeux dans les stations balnéaires et thermales et dans la ville de Paris. Il voulait combattre la clandestinité et le blanchiment de devises.
En 1969, un nouveau décret intègre trois jeux américains (la roulette, le blackjack et le craps).
A Bourbonne, le premier établissement thermal est construit en 1783.
Napoléon III visite Bourbonne en 1865.
Jugé inapproprié, un nouvel établissement est construit de 1877 à 1883. Une salle de jeux y est adossée sous forme de véranda typique de la fin du XIXème siècle.
En 1975, le bâtiment des thermes et la véranda sont entièrement démolis.
Un bâtiment existait cependant dans le parc près des colonnes romaines.Il comprenait un théâtre, un cinéma et une discothèque et par la suite une salle de jeux. Nous n’avons pas la date de construction de ce bâtiment, cependant son architecture nous suggère un style art déco (1920) et bénéficiait d’un parc apprécié de tous.
De 1975 à 1977, la démolition et reconstruction des thermes ont impliqué la démolition du parc mais également une rénovation du cinéma théâtre et cinéma qui incorporera éventuellement le casino.
Le 22 décembre 1999, le conseil municipal rend un avis favorable sur l’autorisation d’exploiter les jeux, et approuve le projet de cahier des charges, le projet de traité de concession.
Début 2000 un premier appel à candidature est lancé, le délai expirant le 18 février. Le 21 février le conseil municipal proroge ce délai au 31 mars 2000 à 17h.
Le 26 avril 2000 à 14h30, la commission d’ouverture des plis est réunie. Elle prend connaissance des offres présentées et émet un avis favorable au libre engagement de toute discussion par le Maire avec les cinq sociétés comme la loi Sapin le permet.
Les cinq sociétés candidates sont reçues du 9 mai 2000 après-midi au 24 mai 2000 matin.
Un rapport du Maire, André NOIROT, est ensuite produit détaillant le calendrier et toute la procédure engagée. Un tableau comparatif des propositions des candidats est joint à ce rapport.
L’une des sociétés candidates, le groupe X, proposait :
- Un prélèvement de 15 % dès le premier franc
- Un soutien direct à l’OTSI de 200 000 F (30 500 €) dès l’autorisation des jeux
- Le maintien de la propriété par la ville
- 40 emplois + saisonniers
- 120 000 F/an (18 300 €) de redevance d’occupation
- 5 000 F/an (763 €) licence IV + toutes taxes
- Transformation, maintien des éléments solides réutilisables de l’existant
André NOIROT conclut le rapport ainsi :
Après examen détaillé des propositions des cinq candidats, je propose de retenir l’offre du Groupe X présentée par Madame D, s’avérant la mieux-disante.
Jusque-là tout va bien
Au conseil municipal du 22 octobre 2021, Christian TROISGROS a rappelé que la concession avait été signée le 12 Octobre 2000 avec le groupe EMERAUDE, soit 4 mois et demi plus tard.
La question se pose, que s’est-il passé pour que André NOIROT change d’avis en si peu de temps ?
La proposition du groupe EMERAUDE était pourtant bien moins avantageuse pour la commune :
- Un prélèvement par palier de 7 à 10 %
- Soutien à l’OTSI de 75 000 F (11 500€)
- Demande la propriété de l’emprise
- Pas de redevance d’occupation ni de Licence IV car propriétaire
- Démolition et reconstruction totale
- Construction d’un hôtel 4 étoiles
Au final, nous avons aujourd’hui :
- Un taux de prélèvement moindre
- Une participation à l’OTSI moindre
- Un casino complètement démesuré et certains disent même digne de Disneyland, ainsi que la destruction d’un patrimoine
- Un hôtel qui n’a jamais vu le jour
- Des colonnes romaines qui n’ont jamais été remises en place en dépit des demandes des services archéologiques
- La destruction d’un niveau organique chargé de mobilier antique ainsi que le décrit le rapport du Directeur des services d’archéologie de 2004
La décision d’un Maire ne devrait être prise que sur la base des avantages pour la commune et de personne d’autre.